imitation
un des plus forts liens de la société; c'est une espèce d'acquiescement mutuel, extrêmement flatteur pour tous, que chacun donne à autrui, sans contrainte pour lui-même. C'est sur l'imitation que la peinture et bien d'autres arts agréables ont placé l'un des principaux fondements de leur pouvoir.
ambition
satisfaction qui naît du projet de l'emporter sur ses semblables par quelque trait qu'ils estiment.
Cet orgueil ne s'aperçoit jamais mieux et n'agit jamais avec plus de force que lorsque, sans courir de danger, nous envisageons des effets terribles : l'esprit revendique alors toujours pour lui-même une part de la dignité et de l'importance des choses qu'il contemple.
sympathie
on doit considérer la sympathie comme une sorte de substitution, qui nous met à la place d'autrui et nous permet d'être affecté presque de la même manière.
C'est essentiellement d'après ce principe que la poésie, la peinture et les autres arts faits pour nous émouvoir, transmettent les passions d'un coeur à un autre, et peuvent souvent enter du délice sur le malheur, sur la misère et sur la mort même.
conservation
les passions qui ont pour objet la conservation de l'individu dépendent essentiellement de la douleur et du danger et sont les plus puissantes de toutes.
(Edmund Burke, Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, 1757)
(Edmund Burke, Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau, 1757)