mercredi 4 février 2015

278

Parménide
exprime la plénitude de l’être et cela sans reste, sans avoir besoin de retrancher ou d’opposer l’être à la réalité du monde et aux apparences sensibles
(Jean-Marc Gaté, Parménide, le poème incompris)

être
"être" est, à lui seul, la matrice ou la projection grammatical de cette unité trinitaire,
être-penser-parler, dont le poème de Parménide constitue la première exposition

est
"il n'y a que le verbe être, qu'on appelle substantif, qui soit demeuré dans cette simplicité,
et encore l'on peut dire qu'il n'y est proprement demeuré que dans la troisième personne du présent, est, et en de certaines rencontres"
(Arnauld et Lancelot, Grammaire générale et raisonnée)

esti
c'est la même chose penser et la pensée que "est" car, sans l'étant dans lequel "est" se trouve formulé, tu ne trouveras pas le penser
rien en effet n'est ni ne sera d'autre à part l'étant, puisque c'est lui que le destin a attaché pour que complet et immobile il soit

étant
l'être en tant que phénomène
"L'étant marque la convergence des ayant été" (Lacan)

apparence
les choses qui apparaissent
qui, à travers tout, pénètrent toutes choses

comment la terre, le soleil avec la lune, l'éther commun et le lait céleste, l'Olympe des confins avec la force chaude des astres s'élancèrent dans le devenir

car jamais ceci ne sera dompté : être des non-étants




invention
éros fut le premier de tous les dieux qu'elle inventa (trop facile)

bref
Parménide, (être, est, esti) étant apparence (invention)