vendredi 30 janvier 2015

274


La crise
Ils l’ont fabriquée de toutes pièces pour nous assommer avec et diminuer nos forces pour mieux nous asservir. Et si il n’y avait que la crise, ce serait un moindre mal. Ce qui l’accompagne et l’entretient n’est pas mal non plus, le sport marchandise, les spectacles débiles forment le bouillon dans lequel nous suffoquons. L’art lui-même n’est pas épargné, parasité par l’élevage dans la couveuse des banques d’un pompiérisme bien épais qui amène au jour de quoi déplacer les foules lobotomisées. C’est la cerise sur le gâteau pourri avec lequel ils nous gavent.
Et alors direz-vous ?
Eh bien, le printemps approche, le temps des cerises n’est plus très loin, on pourrait essayer de le chanter encore un petit coup et puisqu’ils nous ont offert une exposition Sade dire encore un effort mes chers concitoyens, pour être (peut-être !) républicain.
(Paul-Armand Gette - vendredi 30 janvier - 18:23)







273

é



272

trying to forget c.
i decided to f...
from a to z
one by one
letter by letter
i stopped at c.

am i not fleur bleue?




​<note from the editor: c. died on her scooter in an accident in Paris on August 17, 2001. According to some sources, while they were together, c. promised to the author that she will go with him to her loved city: ny. A wise japanese, met by the editor in the desert, on the border between morocco and algeria, told him that if they have made this trip... inaudible... >​


vendredi 23 janvier 2015

268

réflexion
d'une manière générale, lorsqu'on réfléchit sur quelque chose, on le fait d'un point de vue qui est autre que celui de la chose elle-même sur laquelle on réfléchit. Même lorsqu'on réfléchit "sur-soi-même" ou "sur sa propre situation", on le fait en quelque sorte de l'extérieur et en se trouvant dans une autre situation. Toute la question est de savoir quels sont cet "autre point de vue" ou cette "autre situation".


on peut constater que la Philosophie exclut dès son origine une telle distinction de "points de vue" ou de "situations", du moins dans la mesure où elle admet l'idéal de la Sagesse et se  conçoit comme une tentative de réaliser cette idéal.




mardi 13 janvier 2015

253
{lagem:8127}
06:29 (Il y a 2 heures)
de vn
A lagem



Toujours avec l'espoir de rencontrer la mer,
Ils voyageaient sans pain, sans bâtons et sans urnes,
Mordant au citron d'or de l'idéal amer.

(Stéphane Mallarmé, "Le Guignon", exemplaire de la Bibliothèque Municipale de Sarcelles.)




lundi 12 janvier 2015

252

{lagem:8125}

de mm

10:56 (Il y a 0 minute)
À lagem
en s'attaquant à des artistes, ils n'ont pas mesuré leur risque








251

force de frappe










250

pain



mardi 6 janvier 2015

248


Quelle est la différence entre un événement et une transgression et, aujourd'hui, quel serait pour toi (je m'intéresse à l'art) un événement artistique ?




Tout événement a toujours une structure transgressive
cette transgression n'étant jamais rien d'autre que l'imitation

ce que j'essaie de subvertir, c'est cette opposition typiquement avant-gardiste, cette illusion qu'on peut sortir de la représentation et accéder à la chose réelle, ça, c'est vraiment un discours platonicien

qu'est-ce qui serait un événement ? Peut-être que l'événement c'est pas si bien que ça, que tout événement est forcément un mal...
j'essaie de compliquer toutes ces questions et surtout de ne pas fournir des réponses
un événement c'est toujours singulier, donc si tu me parles de, je sais pas,
la dernière installation de Hirschhorn, du dernier poème inédit de Tarkos, d'un inédit de Stockhausen ou des Stooges, il n'y a que des singularités, en quoi ça dépasse, en quoi ça dépasse quoi ?
à chaque fois il faut prendre au cas par cas, mais j'ai pas de réponses et surtout pas globalisantes

j'attends de l'événement justement qu'il en soit Un, singulier
ce que j'essaie de dire, c'est le peu de généralité, mais utile à qui m'écoute, le peu de généralité que l'on puisse réellement tenir sur ce qui partout est toujours un événement quel qu'il soit

le propos est de sortir -on en sort, mais de manière encore trop mélancolique- de l'implicite du discours d'aujourd'hui qui est :
"c'est fini cette illusion avant-gardiste d'accéder à la même chose, à la chose même, à l'événement pur, à la suppression de ce qui a précédé, pour l'avénement d'un réel réellement nouveau, donc tout ce qu'on va faire c'est un jeu ironique, un jeu purement répétitif"

d'abord, il n'y a aucune chance de se débarrasser de la représentation, en tant qu'êtres humains on est des êtres de représentation, il n'y a pas d'autre événement qu'en représentation...
l'événement continuera par définition à être transgressif, le dépassement de quelque chose, simplement, j'invite à prendre autrement le dépassement, il sera transgressif mais pas aux sens de Sade, de Baudelaire, de Genet

transgressif, oui, mais on ne sait pas encore de quoi.




247


lundi 5 janvier 2015

246

présent
le présent, c'est ce qui est là, ce qui apparaît


245


244






(Paul Dukas - Ariane et Barbe-Bleue - Gran Teatre del Liceu - Barcelone - 18 juin 2011)